Un miracle s’est produit sur la planète Hollywood. Jennifer Lopez fait la Une des journaux, non pour ses frasques amoureuses, mais pour sa musique. La belle sort son quatrième album au titre explicite : Rebirth. C’est, en effet, un nouveau départ pour la chanteuse et actrice. Get Right, premier single, est prometteur. La Lopez en profite aussi pour promouvoir sa nouvelle ligne de vêtements.
les journalistes américains n’en reviennent pas. Ils ne reconnaissent plus J-Lo. La star les avait habitués à tout savoir de sa vie privée et de ses relations amoureuses. N’a-t-elle flirté avec Ben Affleck, son amant d’alors, dans un de ses clips ? “J’ai grandi à New York. J’ai toujours eu l’habitude d’être très ouverte. Je me suis toujours promise que cette industrie ne me changerait pas, que je serai toujours moi-même.”
Aujourd’hui, la star a changé … de langage alors qu’elle assure la promotion de son nouvel album Rebirth et de SweetFace, sa nouvelle ligne de vêtements.
Plus de sorties amoureuses en public, plus de paparazzi. Cela lui a pris huit mois pour admettre qu’elle avait épousé Marc Anthony en juin. Jennifer Lopez veut ramener l’attention des médias sur sa carrière : “Je ne veux plus parler de ma vie personnelle. Cela ne sert à rien. Vous vous ouvrez aux autres et ils s’en servent pour en faire une sitcom. A partir de là, personne ne parle de votre album, de votre film. Cela fait du mal, non seulement pour votre carrière mais aussi pour vous. Je ne suis pas que J-Lo. Je suis Jennifer. “
Pendant longtemps, on a cru que la notoriété de Jennifer Lopez augmentait au fur et à mesure qu’elle collectionnait les articles dans la presse à scandales. Des millions d’albums vendus, du succès au box-office mais le public s’est mis à s’intéresser au personnage de J-Lo, la fiancée de Puff Daddy, la collectionneuse de mariage express…
Mais son image commença à souffrir en 2003, au plus fort de sa relation très médiatisée avec Ben Affleck. Le couple a été nommé Bennifer. Cette surmédiatisation suivie de l’échec de leur film Gigli finirent par lasser le public. «Je ne faisais plus la Une parce que j’avais un film ou un album. Je n’ai voulu m’arrêter à cela. »
Jennifer Lopez décide alors de s’éclipser. En 2004, elle prend six mois de congé des médias. «J’ai pris du temps pour être seule, pour revenir aux sources. C’était le moment pour moi de comprendre pourquoi j’étais dans ce business. Comment me concentrer sur ma carrière et maintenir l’intimité de ma vie privée. »
La chanteuse voulait s’assurer que l’album Rebirth, ne souffrirait pas de cette surmédiatisation. Elle s’est investie dans la production de ce quatrième album. La star a su retrouver confiance en elle. « J’ai repensé à la première fois que j’ai fait un album, à mon premier concert, au sentiment d’insécurité qui m’habitait alors. Il m’a fallu me reconstruire et dépasser ce sentiment d’insécurité. Avant, je me préoccupais trop des critiques. »
Et des critiques, Jennifer Lopez en a eu, sur sa voix, que beaucoup décrivent comme fluette, ou sur son jeu d’actrice. Mais Rich Harrison, le producteur de Get Right, le nouveau hit de Jennifer Lopez, estime que les critiques n’ont servi qu’à la rendre plus forte en tant qu’artiste. “Elle sait ce que les gens disent d’elle. Cela la pousse à travailler encore plus dur en studio. She’s not satisfied until it feels right, until it feels good.” Rich Harrison sait de quoi il parle, lui a produit Crazy in Love pour Beyoncé, autre bosseuse.
Et Jennifer Lopez est contente de Rebirth. L’album englobe du hip-hop et de la dance, genres musicaux qui ont fait son succès, au cours de ces dernières années. Mais sur l’album, la chanteuse a su s’ouvrir à d’autres genres comme le pop-rock des années 80.
Pour elle, Rebirth est l’album de tous les risques. « Je ne me sens pas aussi en sécurité que pour mes albums précédents. Il y a des titres qui sont plus funky, d’autres plus profonds mais le tout vous permettra de danser. » Une recette qui lui a permis de vendre 30 millions d’albums. Rebirth ne contient pas que des titres dansants. La Lopez sait être plus sérieuse sur des titres comme (Can’t Believe) This Is Me, une ballade. Elle se met dans la peau d’une femme qui reste fidèle à un amant sans cœur.
Elle chante : « I was a fool to believe you. I’m tired of running away from my fear and the day.
Like a coward, you’re leaving, Sitting here inside an empty room that was filled with us, Only boxes to define what was left of what we used to call love. It’s sad that after all of this time, you have nothing to say, Ooh, and the only thing that you could’ve done, you choose to walk away.” Toute allusion à Ben Affleck ne serait que fortuite, assure-t-on dans l’entourage de Jennifer Lopez.
D’autres tubes potentiels émergent de Rebirth. La tendance funky s’entend sur Whatever You Wanna Do et Cherry Pie. Sur Hold You Down avec un featuring de Fat Joe, elle se révèle touchante. Elle se la joue plus sensuelle sur I Got U, un titre plus soul.
La prise de risque est justifiée pour la chanteuse. Six ans après avoir sorti son premier album On the 6, Jennifer Lopez n’en revient pas d’être toujours dans la musique. « Dans mes rêves les plus fous, je n’avais jamais imaginé que je durerai aussi longtemps. On se sent déjà chanceuse de faire un album dans ce métier. » Rebirth paraît après This Is Me … Then, son album de platine sorti en 2002. Get Right, porté par un irrésistible solo de saxo, est déjà numéro 1 en Angleterre et à la 17e place dans le Billboard américain. Avant de se rendre en studio, Jennifer Lopez explique avoir écouté du James Brown, ainsi que du blues et du funk. «Ces cuivres et ces batteries, je les avais déjà entendues dans la salsa. C’est ce qui me fait danser. Ces lignes de base irrésistibles, qui vous restent dans la tête, c’est ce que je voulais intégrer dans cet album,» explique la chanteuse, âgée aujourd’hui de 35 ans. Elle a choisi de dédier cet album à Paige Patterson, une petite fille de onze ans, décédée, il y a peu. « C’est un petit ange qui a touché mon cœur. »
Jennifer Lopez ne compte pas s’arrêter là. Elle travaille sur un album en espagnol et sur ses deux prochains films.
« Je ne veux plus parler de ma vie personnelle. Cela ne sert à rien. Vous vous ouvrez aux autres et ils s’en servent pour en faire une sitcom. A partir de là, personne de parle de votre album, de votre film. Cela fait du mal, non seulement pour votre carrière mais aussi pour vous. Je ne suis pas que J-Lo. Je suis Jennifer. »
